samedi 25 novembre 2006


Voilà, c’est mon chemin.
Et quand je dis mon, c’est 'mon'…
Je veux dire que c’est le mien.

Je l’ai tracé en cachette, au fil du temps
Je l’ai tranché à la machette, à feu et à sang
Car mon chemin s’était fourré, Dieu sait pourquoi,
Dans les piquants.

Bien malin qui saurait le trouver
Car il n’a pas d’entrée, pas de sortie
Naissant des flancs d’une montagne prohibée
Il s’achève aux abords d’un bois, paraît-il, maudit.

C’est un serpentin sauvage et furtif
Qui déambule et s’égare, le soir venu,
Dans cet entrelacs de ronces et d’épines

Et qui ne sert à rien de plus
Que voir de haut sans être vu
Le jour se fondre en nuit
La ville s’allumer
Le soleil descendre

Et la lune monter.